Aidants familiaux : le poids de la dépendance

Aidants familiaux : le poids de la dépendance

Enfant souffrant d’un handicap, conjoint dépendant, parent âgé : 8 millions de Français prennent en charge un proche qui a perdu son autonomie aux dépens de leur propre vie. Aujourd’hui est célébrée la 8ème journée nationale des aidants.

Le profil des aidants

Selon une étude de la DREES, la moitié des aidants familiaux s’occupe d’un parent ou d’un conjoint âgé. Non professionnelles, ces personnes les assistent quotidiennement, pour la plupart. Il s’agit majoritairement de femmes, âgées de 59 ans en moyenne.

Cette même étude met en lumière l’impact psychologique que cette charge a sur les aidants, que ressentent comme telle 20 % d’entre eux. La majeure partie de ces aidants sont dans un état de fatigue physique permanent et souffrent d’un sentiment de solitude. Si les tâches dans lesquelles assister le proche dépendant ne nécessitent pas d’efforts physiques spécifiques, la routine régulière de passer quelques heures à faire des corvées qu’il faudra ensuite refaire chez soi constitue une diminution drastique du temps libre. Un tiers de ces aidants sont même allés jusqu’à aménager leur vie professionnelle ou arrêter de travailler. L’autre solution ? Envoyer la personne dépendante en maison de retraite médicalisée.

Les droits des aidants au travail

Depuis la loi du 28 décembre 2015, les aidants qui occupent un emploi ont davantage de possibilités de s’occuper de leur proche sans risquer leur poste :

  • Le congé de proche aidant : le salarié peut suspendre ou réduire son temps de travail pendant trois mois (renouvelable dans la limite d’un an sur toute la carrière) ;
  • Le congé de solidarité familiale : le salarié peut suspendre son activité professionnelle pendant trois mois pour accompagner un proche en fin de vie ;
  • La disponibilité ou le temps partiel pour les fonctionnaires.

A noter que ces congés ne sont pas rémunérés.

Aider ses proches autrement

Aidants familiaux : le poids de la dépendance

Si dans certains cas la solitude du proche dépendant peut faire écho à son propre isolement, aider cette personne n’équivaut pas forcément à une véritable relation avec. D’autres solutions s’offrent aux aidants souhaitant se délester de ces tâches qui devraient être réservées aux professionnels.

  • Les aides à domicile : qu’il s’agisse d’assistance médicale, de toilette, de ménage ou de repas, des intervenants sont là pour relayer les aidants familiaux. Répondant parfaitement aux offres d’emploi par les maisons de retraite ou par des agences de services à domicile, ces professionnels sont assignés aux personnes dépendantes pour quelques heures par jour ou par semaine, qu’ils soient chez eux, en résidence, foyer (logements individuels avec prestations spécialisées) ou maison de repos.
  • Les maisons de retraite médicalisées : si la dépendance est à un stade trop avancé pour que la personne reste seule, il faut envisager un séjour soit en maison de retraite médicalisée, soit en établissement psychiatrique en cas de troubles mentaux, soit en clinique, pour hospitalisation.

Quoique le sentiment de culpabilité puisse être fort lorsque l’on confie un proche à ce type d’établissement, le traitement y sera adapté et la vie des aidants soulagée.